CO2 – Plutôt petite ou grosse ?

CO2 – Plutôt petite ou grosse ?

6 000 tonnes de CO2 pour un Vendée Globe serait l’hallucinant chiffre de l’empreinte carbone d’une grosse écurie qui participe à la course autour du monde en solitaire, sans escale, sans assistance et .. sans pitié!

Selon une interview du président de la classe Imoca, l’empreinte carbone de la construction d’un voilier pour le prochain Vendée Globe est de 600 tonnes de CO2. Antoine Mermod précise qu’il s’agit là de la partie construction et que « celle-ci représente 10% de l’impact global d’une équipe sur un programme de 4 à 5 ans. ». (Sources Voiles&Voiliers 21/9/2021).

A titre de comparaison et aux antipodes de la France, le vainqueur de la Coupe de l’América Emirates Team New Zealand, annonce une « empreinte CO2 » de 3,686 tonnes pour la totalité de sa campagne dont 1100 tonnes pour la partie construction navale. ETNZ précise qu’ils ont entièrement compensé leur empreinte CO2 grâce à son partenaire Wharehouse. (Source STUFF – 16/02/2021) et qu’ils développent des bateaux a propulsions hydrogènes pour leur prochaine campagne.

Plus près de chez nous, la société EcoAct, expert français de la lutte contre le changement climatique, a calculé et entièrement compensé l’empreinte carbone d’une petite écurie du Vendée Globe 2020. Le résultat de cette opération calcul/compensation sur une durée de deux ans, fait état d’une « empreinte CO2 » totale de 89 tonnes pour le projet Merci.

A trois ans du départ, onze équipes sont d’ores et déjà entrain de construire leurs nouvelles machines tandis que plusieurs autres skippers ont également l’ambition de partir sur du neuf.

89 tonnes de CO2 d’un petit projet, qu’il faut donc opposer aux 6000 tonnes d’une grosse écurie pour faire la même course…

VIVE LES TECHONOGIES ALTERNATIVES

Vu l’urgence climatique, n’est-il pas impératif de réduire drastiquement l’hallucinant impact écologique de cette fabuleuse épreuve qu’est le Vendée Globe?

Conscient qu’il y a des efforts à faire et afin d’introduire des matériaux bio-sourcés dans la construction de ces machines de guerres, l’Imoca a judicieusement demandé qu’à l’avenir « 100 kilos de pièces non structurelles soient réalisées en technologie alternative. ».

Certes 100 kilos sur les sept tonnes que pèse un bateau apparait dérisoire cependant, la démarche a le mérite d’aller dans la bonne direction.

Une autre idée qui circule, serait de mettre les gros projets Vendée Globe à contribution afin que le bio-sourcé devienne une vraie solution. Comment ? Les « têtes pensantes» de ces écuries de pointes se mettraient d’accord sur le surpoids exprimé en pourcentage qu’engendrerait la construction d’un Imoca 100% bio-sourcés.

Tous les bateaux (anciens ou nouveaux) non « alternatifs » seraient alourdis de ce dit pourcentage annulant ainsi l’avantage de nos méthodes de constructions actuelles.

Il y a sans doute plein d’autres idées intelligentes, l’essentiel étant que notre impact écologique change en profondeur … et VITE !

FIN/